Spirit River est un forum RPG dans lequel vous incarnez une personne âgée entre 6 et 25 ans, dans une ville où les individus de 26 ans et plus ont disparu... Que s'est-il passé ? Où sont-ils ? À vous d'enquêter et de percer les secrets de Spirit River...
 
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 Une rencontre saugrenue | Elizabeth Devaux

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Jérémiah Blackstone
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MessageSujet: Une rencontre saugrenue | Elizabeth Devaux   Une rencontre saugrenue | Elizabeth Devaux EmptyDim 5 Jan - 15:50

Une rencontre saugrenue31.12.2019 - 831 mots
Jérémiah
Blackstone
Elizabeth
Devaux
Cela faisait maintenant sept jours qu'une partie des habitants de Spirit River avait pris la poudre d'escampette. Ou disons qu'ils avaient disparu, parce qu'aucun des jeunes restants ne semblaient au courant de ce qu'il s'était passé cette fameuse nuit. Si la vie était loin d'avoir repris le cours normal des choses, les jeunes commençaient à s'organiser. Plusieurs groupes avaient vu le jour depuis les événements, chacun avec ses règles, plus ou moins strictes. Jérémiah n'en avait que faire. Il n'avait pas besoin des autres pour s'en sortir, bien au contraire. Ils ne seraient qu'un fardeau pour lui, quelle que soit leur intelligence ou leur force. Non pas qu'il s'estimait supérieur, malgré sa fierté il était dénué d'arrogance, mais il avait toujours su se débrouiller seul et il était solitaire. Il avait des amis, des meilleurs amis même et s'il pouvait rester avec eux un certain temps, il aurait forcément besoin de se retrouver seul à un moment ou à un autre. Il était toutefois conscient que cela devait être le cas pour bien des jeunes des différents groupes, mais à ses yeux, il leur manquait la liberté qu'il pensait avoir lui en évoluant seul. Ainsi, il ne changerait pas d'avis.

Si sa vie n'avait jamais été réellement joyeuse, elle l'était encore moins à présent. Non pas à cause de l'absence de sa mère, qui lui manquait indéniablement, mais par l'absence du point d'ancrage principal qui régulait sa vie : son travail. Aujourd'hui, il n'avait plus vraiment lieu d'être. L'argent ne semblait plus être un problème à présent et personne n'avait la tête à aller voir un film en ces temps obscurs. Quoique... Certaines personnes semblaient se réjouir de la situation. Des profiteurs, sans doute. Jérémiah n'en faisait pas partie. Ses journées manquaient de rythme. Il n'avait plus besoin de se lever à une heure précise pour aller travailler, il manquait de motivation même à le faire. Ce qui n'était pas dans ses habitudes, lui qui prenait les choses comme elle venait. Il n'était même pas encore allé à la salle de sport, son autre point d'ancrage et à la réflexion, c'était bien celui-ci son principal. Il s'était réfugié dans le sport dès son adolescence et même si en un sens cela lui rappelait les durs moments de sa vie, il avait parfaitement joué son rôle d'exutoire. Les événements venaient de survenir, il était donc normal qu'il en soit décontenancé, mais de son point de vue ce n'était pas entendable.

Et aujourd'hui, il avait bien eu besoin de se changer les idées et étonnement, cela n'était pas passé par le sport. Il avait décidé de se balader dans le quartier sud de la ville, le coin « campagnard », malgré le froid de l'hiver. Il était plutôt habitué à la ville mais pourtant, la nature avait un effet revigorant sur lui. Rien de mieux que le South Spirit pour se rapprocher de celle-ci. Évidemment, la plage au nord et les côtes rocheuses à l'ouest pouvaient également être qualifiées de « naturelles » mais il n'y trouvait pas la même chose que les rares fois où il se baladait dans le South Spirit. Un jour, il s'était même dit que lorsqu'il aurait l'argent nécessaire, il offrirait une belle maison à sa mère dans ce quartier, pour qu'elle ait enfin un logement décent et qu'elle n'ait plus à vivre dans la pauvreté, dans un secteur malfamé. Aujourd'hui, un tel rêve était-il encore possible ? Allait-il seulement un jour à la revoir ? Il ne se posait pas la question, là encore, l'inverse n'était pas entendable.

Il ne savait pas où ses pas allaient le porter, mais il allait probablement s'autoriser une pause pensive près de l'étang. Pour l'heure, il traversait une rue avec de belles maisons aux extérieurs bien entretenus. Le genre qu'il ne voyait jamais dans le West Spirit. Tout semblait calme. Comme d'habitude. Ce quartier était sans aucun doute le plus tranquille et le moins dynamique. Ce n'était pas ici qu'on pouvait aller boire un verre dans un bar ou hésiter entre plusieurs restaurants. Il n'y en avait qu'un, rattaché à une auberge située à proximité de l'étang justement. Jérémiah n'y était jamais allé. Il n'allait d'ailleurs que très rarement aux restaurants. Ce n'était pas « son monde », disait-il. Mais finalement, quel était son monde à lui ? N'essayait-il pas lui même d'en sortir ?

Pensif, il marchait d'un pas sûr tout en contemplant les habitats autour de lui. Lorsqu'un bruit parvint à ses oreilles, il se tendit instinctivement et se tourna vers l'origine du son, toutes ses pensées laissant place à sa vigilance naturelle.
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MessageSujet: Re: Une rencontre saugrenue | Elizabeth Devaux   Une rencontre saugrenue | Elizabeth Devaux EmptyMar 7 Jan - 16:08

une rencontre saugrenuejeremiah&elisabeth
You want everyone to think you're above it all... but I can see right through you.

You say having feelings makes me weak, but you're weak for hiding from them.
Voilà une semaine que ses parents n'étaient pas rentrés. Leur voiture n'était plus là et Liz était à l'affût du moindre bruit de moteur dans les alentours. Mais jamais rien. Un silence extraordinaire régnait sur la maison et le quartier.

Jusqu'ici, elle avait su s'en tirer avec les quantités astronomiques de boîtes de conserve possédées par sa famille. Elle pariait même que certaines étaient là depuis ses sept ans. Elle restait seule avec ses raviolis, ses livres et ses pensées. Elle n'osait pas sortir, de peur de louper le retour de ses parents et puis, après tout, ce n'était pas comme si elle avait grand chose à faire dans cette ville. Elle avait pris quelques habitudes. Elle se levait constamment à huit heures, préparait un petit déjeuner, se lavait, s'habillait puis lisait en prévision de la rentrée universitaire. Puis venait l'heure du déjeuner. Et une fois nourrie, elle reprenait ses lectures. Elle préférait se garder occupée pour ne pas revivre les moindres parcelles de conversation avec ses parents et se noyer sous les regrets et sous les remords.

La première journée avait été dure. La jeune femme se levait et se précipitait vers la porte au moindre bruit qui ne s'avérait qu'une manifestation du vent, la plupart du temps. Mais avec le temps, elle avait réussi à rester raisonnable : ses parents allaient revenir, il leur fallait du temps. Elle leur dirait qu'elle était juste confuse et perdue, que l'université lui était montée à la tête et que cette fille avait joué d'elle. Cette dernière ne lui avait d'ailleurs rien envoyé de toutes les vacances et chaque jour de silence rendait Liz d'autant plus énervée. Elle était partie en guerre contre ses parents pour une fille qui se moquait d'elle. Elle était plus âgée, elle avait dû voir son innocence et avait joué d'elle en la manipulant. C'était la conclusion à laquelle elle s'était arrêtée le deuxième jour. Elle avait décidé de la laisser ainsi et la mettre dans un tiroir. Des choses organisées et simples. C'était ce qu'il y avait de plus proche du confort d'une famille aimante à ses yeux.

Liz avait ainsi créé un monde à son image : une routine, des pensées figées et stables et une solitude sans fin. Mais comme tout Dieu, après une telle création, le septième jour était signe de repos. Elle ne saurait dire si c'était le silence étrange d'un quartier en veille du Nouvel An ou les souvenirs des rituels familiaux en cette journée qui la poussèrent à mettre le nez dehors. Peut-être un peu des deux. Liz s'était habitué aux mouvement et bruits constants de la ville... ainsi un 31 décembre silencieux sonnait davantage comme un oxymore que comme un programme à venir. Le quartier avait-il toujours été si calme ?

Elle avança doucement, comme un bambin qui vient de découvrir sa capacité à tenir sur deux jambes. Elle fixa les maisons qui ne semblaient donner aucun signe de vie. Ses voisins avaient décidément tous décidé de mettre les voiles pour Noël ? Elle ne pouvait guère les blâmer, elle-même pensait qu'un Noël à Maytown aurait certainement été plus agréable. Mais, tout de même, à ce moment précis, la ville ressemblait à une ville-fantôme, tout droit sortie d'un épisode de La Quatrième Dimension. A y réfléchir, cela faisait sept jours donc que la jeune femme n'avait pas croisé une seule âme humaine et elle commençait à douter que ce jour soit celui qui brise un tel record. D'un côté, avec ses lunettes restée dans sa chambre étudiante... Elle préférait ne croiser personne de peur de ne pas parvenir à les reconnaître. Évidemment, c'est quand la jeune femme émit un tel souhait qu'une figure se détacha du paysage. Elle continua à s'avancer avec la figure toujours dans son champ de vision, ne parvenant même pas à identifier le genre de la personne. Et c'est ainsi qu'elle trébucha sur une écharpe qui semblait avoir été abandonnée sur trottoir à son triste sort. Elle parvint plus ou moins à garder l'équilibre, espérant que la personne n'avait ni vu, ni entendu une telle cascade.
 
code by lizzou

 
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MessageSujet: Re: Une rencontre saugrenue | Elizabeth Devaux   Une rencontre saugrenue | Elizabeth Devaux EmptyMer 8 Jan - 23:35

Une rencontre saugrenue31.12.2019 - 733 mots
Jérémiah
Blackstone
Elizabeth
Devaux
Marchant tranquillement, ce ne fut qu'un bruit qui parvint à sortir Jérémiah de ses songes. Lui qui était souvent sur ses gardes et méfiant s'était instinctivement raidi, et il se maudit presque de s'être octroyé une pause mentale. Comme si le danger était constamment autour de lui. Comme s'il était une gazelle au beau milieu de la savane et que des lions ou des hyènes pouvaient surgir à n'importe quel moment. Sauf qu'il avait la force des prédateurs alors, que craignait-il ?

Se tournant vers l'origine du bruit, il remarqua une jeune femme à la chevelure blonde tenter de garder son équilibre après avoir trébuché sur ce qui semblait être une écharpe. Si d'autres auraient ri, ce n'était pas spécialement le genre de Jérémiah. Si cela avait été l'un de ses amis, peut-être se serait-il permis de rire, ou à minima de sourire, pour le taquiner. Mais c'était une parfaite inconnue. Il ne fallait pas oublier non plus que les temps actuels ne prêtaient pas à la rigolade et en ce jour maussade, il aurait été bien difficile de faire rire le jeune homme bien que sa balade commençait à l'apaiser. Dommage qu'elle fut interrompue en cet instant précis. Jérémiah hésita à continuer sa route, mais d'un autre côté, il ne savait pas si la demoiselle s'était blessée ou non en trébuchant. Une entorse pouvait vite arriver. Il valait mieux que ce ne soit pas le cas, étant donné le contexte actuel. Toutefois, il se contenta de l'observer, sans rien dire ni même s'approcher davantage. Ce n'était pas de la méfiance cette fois. Bien qu'il fallait se méfier des apparences, il estimait qu'elle ne représentait aucun danger. L'expression qu'il pouvait lire sur son visage le lui confirmait, de son point de vue.
Finalement, après plusieurs longues secondes, il fit un pas dans sa direction et balança d'un ton neutre, dénué d'émotion :

« Vous ne vous êtes pas blessée ? »

Il choisit de la vouvoyer, car elle n'était ni une enfant ni une adolescente à première vue. Peut-être même était-elle plus âgée que lui ? Il ne pouvait l'affirmer. Quoi qu'il en soit, la disparition des plus âgés ne devait pas induire un manque de respect au sein de la communauté restante. Puis, d'un autre côté, vouvoyer apportait de la distance, ainsi il espérait probablement pouvoir s'éclipser plus rapidement.

Ne le jugeons pas pour cela, il avait au moins fait l'effort d'adresser la parole à la jeune femme, ce qui en aurait surpris plus d'un. On peut même supposer que si cela avait été un homme, il aurait tracé sa route sans se soucier davantage de son sort. Pourquoi cette différence ? Peut-être estimait-il les femmes plus fragiles, ce qu'il n'associait pas forcément à un manque de force cela dit. Les femmes, les mères particulièrement, pouvaient s'avérer extrêmement dangereuses. Il le savait sans l'avoir réellement vécu. Quoique, sa mère avait eu la force de fuir l'homme qui la terrifiait et qui avait toute emprise sur elle, par amour pour son fils. N'était-ce pas là une preuve de courage ?
Ou alors, au-delà de l'idée de la femme fragile, peut-être faisait-il un parallèle avec l'image de sa mère uniquement, abîmée physiquement et psychiquement. Se soucier davantage des femmes que des hommes était-il un moyen de chercher à réparer à ce qui était arrivé à sa mère ? Et l'éloignerait un peu plus de son cauchemar récurrent, celui de devenir l'image de son paternel ? Si c'était le cas, alors c'était totalement inconscient. Dans tous les cas, seul un psychologue pourrait émettre une telle hypothèse.
Mais peut-être n'y avait-il pas besoin de voir aussi loin. Peut-être que tout simplement les événement survenus à Spirit River l'incitaient à se montrer davantage solidaire, malgré son côté solitaire et renfermé ?
Ou bien n'était-ce qu'une histoire d'instant T, durant lequel il était prédisposé à intervenir, mais que cinq minutes plus tard il n'en aurait rien eu à faire ? De nombreuses explications possibles, peut-être même coexistantes, mais impossible à vérifier. Qu'importe. Il était intervenu, c'était la seule chose qui comptait.



HS : Je ne l'ai pas précisé dans mon premier post, mais si tu veux que je change quelque chose, n'hésites pas à me le dire en MP Wink !
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MessageSujet: Re: Une rencontre saugrenue | Elizabeth Devaux   Une rencontre saugrenue | Elizabeth Devaux EmptyJeu 9 Jan - 21:01

Liz ressentit une légère douleur qui sembla se dissiper aussitôt. Pas de quoi s'affoler. Si son premier contact avec le monde extérieur s'était terminé avec un bref passage à l'hôpital, elle aurait probablement interprété cela comme un signe du destin, destin qui lui disait qu'elle n'en avait pas un de bien passionnant et qu'elle ferait bien de rester chez elle.

L'ombre se rapprocha d'elle. Elle était quelque peu interloquée par ce moment, pensant que chacun allait tracer son chemin laissant cette courte rencontre s'arrêter là. Elle plissait les yeux à son approche essayant de déceler du mieux qu'elle pouvait les traits de son visage. Après quelques secondes, elle comprit qu’il s’agissait d’une jeune personne, probablement du même âge qu’elle environ, un garçon, les cheveux roux, la mine grave. Elle ne pensait pas l’avoir déjà croisé quelque part. Après, rien de bien étonnant pour une introvertie toujours cloîtrée chez elle.

"Vous ne vous êtes pas blessée ?"

C’était étrange à entendre de la bouche de quelqu’un de si jeune, une énergie d’enfant avait toujours plus ou moins émané d’elle, faisant du tutoiement un réflexe chez toutes les personnes qui lui adressaient la parole. Elle se contenta de hausser les épaules en pointant sa cheville, prise de court par l’interaction et rougissant un peu. Elle aurait préféré qu’un tel exploit reste à jamais oublié dans les méandres de son esprit et non pas qu’un témoin partage avec elle le fléau de ce souvenir. Voyez-y son côté altruiste.

“Euh non, ça va, merci.”

A l’heure actuelle, elle ne ressentait aucune douleur mais peut-être seulement parce que l’embarras avait éclipsé toute sensation physique. Elle ne savait pas si l'individu s’attendait à davantage d’informations et de conversation. Elle n’avait jamais été très douée pour analyser les signaux sociaux envoyés par autrui. Au vu du vouvoiement, il avait l’air extrêmement poli et du genre à ne pas oser se défaire d’une conversation gênante. D’un côté, certains pourraient interpréter son silence et son départ précipité, comme un signe de manque de politesse. Une semaine enfermée avait apparemment suffi pourqu'elle oublie comment se comporter avec les autres êtres humains. Finalement, la pression du silence eut raison d’elle.

“Avoir la cheville foulée en rentrant en 2020, j’aurais connu meilleur réveillon.”

Elle avait l'impression d'entendre sa mère qui se laissait aller à quelques conversations de voisinage. Elle émit un sourire en y pensant.


HS:
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MessageSujet: Re: Une rencontre saugrenue | Elizabeth Devaux   Une rencontre saugrenue | Elizabeth Devaux EmptyJeu 16 Jan - 11:22

Une rencontre saugrenue31.12.2019 - 544 mots
Jérémiah
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Lorsqu'il s'était approché de la jeune femme, qui n'avait pas l'impression de connaître, il remarqua qu'elle plissa les yeux quelques secondes, comme si elle ne parvenait pas à le distinguer correctement. Mais il n'y prêta pas plus attention que ça.

« Euh non ça va, merci. » répondit-elle en haussant les épaules, ses joues trahissant sa timidité.

Ou bien avait-elle tout simplement eu honte de sa chute ? Possible, mais face à Jérémiah, elle n'avait pas à en avoir honte. Il n'avait montré aucun signe de moquerie.
Jérémiah laissa planer un certain silence, n'ayant finalement pas grand chose à ajouter, puisque la demoiselle affirmait ne pas s'être blessée. Ce qui sembla gêné cette dernière, qui poursuivit en riant :

« Avoir la cheville foulée en rentrant en 2020, j'aurais connu meilleur réveillon. »

Dans d'autres circonstances, peut-être que Jérémiah se serait permis de lâcher un léger un rire à son tour, mais il n'en avait pas envie. Il ne parvint pas à sourire, du moins il n'en afficha rien parce qu'il dû reconnaitre que cette réplique amena une certaine légèreté dans son esprit. Sans doute que tout le monde ici en avait besoin. Après tout, le rire était une manière de dédramatiser les choses, de les accepter plus facilement. On le retrouvait aisément chez les professionnels médicaux ou sociaux, confrontés à de dures réalités.

Il se contenta de hocher la tête.

« En effet. » répondit-il sobrement.

Très loquace, comme à son habitude. Au moins à ce niveau-là, rien avait changé ! Si le silence n'allait pas le gêner le moins du monde et lui permettrait peut-être de filer plus rapidement, cela ne semblait pas être le cas de son interlocutrice - si on pouvait parler d'interlocutrice, vu le peu de mots qu'il lui disait -. Aussi, espérait-il qu'elle n'engage pas une conversation plus profonde ou personnelle. Il ne tarderait pas à se fermer complètement si c'était le cas, qu'importe la politesse et les conventions. D'un autre côté, bien que ce ne soit pas son cas, il pouvait comprendre que certaines personnes aient besoin de davantage de contacts, de croiser du monde, pour se rassurer, pour évacuer les tensions. S'il savait se montrait bienveillant et digne de confiance, l'écoute qu'il pouvait offrir était surtout réservé à ses proches. Il n'avait nullement envie de réconforter qui que ce soit. Au-delà de l'envie, il n'était pas sûr qu'il en soit capable, se montrant lui-même particulièrement pessimiste depuis les événements. C'était très probablement temporaire, mais en attendant, il ne voulait pas d'un tel rôle. Sans même qu'il le veuille, certaines des paroles qu'il pourrait balancer rendraient la personne encore plus malheureuse qu'elle ne l'était auparavant. Bon, au moins, il serait sûr de s'en être débarrassé !

Mais était-ce le cas de cette jeune femme aux cheveux blonds ? Peut-être elle aussi agissait par politesse uniquement, si déjà l'inconnu posté devant elle s'était inquiété - mot un peu fort j'en conviens - qu'elle se soit blessée.
Quoi qu'il en soit, le rouquin n'était pas décidé à briser le silence.



HS : Tes RP sont très bien t'inquiètes clin d'oeil. Et désolée, il parle vraiment peu mais c'est dans son caractère drôle. J'espère que ça ne te bloquera pas.
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